Vers le nombril du monde

Publié le par G. & Anto




Qosqo est devenu notre base d'opération pour préparer toutes nos aventures dans la vallee sacrée des inkas! Sublime, je le note au passage mais c'est un bien faible mot pour vous décrire en réalité ce qu'est et ce qu'était la région aux alentours de la capitale du

tahuantinsuyo, l'empire inka.

 

En voulant faire dans l'économique pour aller au Machu, on a finalement fait dans l'hallu la plus complète. J'vous explique: il faut compter environ 100$ MINIMUM pour faire la visite du Machu, j'ai eu beau essayer de retourner le trajet dans tous les sens pour gagner du temps et de l'argent mais rien n'y a fait, le monopole national de la PeruRail (désormais aux mains des Chiliens qui s'emparent doucement mais sûrement de toute la région) a la belle vie, pas de route pour rejoindre le site, seulement le train qui, pour les étrangers, (wagons séparés des autochtones svp!) coûte entre 25 et 400$, c'est au choix. Bon, je vous cache pas que ca n'était pas du tout dans le budget et puis les touristes on en a plein les bottes (surtout les anglosaxons, sans faire de généralités hein!).

Alternative!: en réalité, il faut toujours se méfier de ce que te dis un péruvien, c'est une règle d'or. En effet, il existe bien un route, qui n'arrive pas jusqu'au Macchu mais permet au moins de s'en rapprocher. Depuis une centrale hydroélectrique perdue dans les montagnes, il suffit de deux heures de marche le long d'une voie ferrée pour rejoindre Aguas Caliente (eau chaude, à cause des sources thermales), de là 15 minutes en bus.

 

De Qosqo nous voilà donc parti pour prendre un bus, tranquille, pépère, on arrive dans un petit terminal annexe où nous somme probablement les seuls gringos, des poulets tout prêts  à se faire plumer ;) la meuf qui nous avait promis un aller à 13 soles fait semblant de ne rien savoir, on passe a l'autre agence (des piecettes de 5x5m remplies de gens, de poulets, de chiens, de wawas (gosse en kichwa), de paquets plus gros les uns que les autres et le tout d'une propreté inégalable ;) bref, extrait de dialogue:

 

la nouvelle meuf : 14 soles

moi: aller va pour 14, mais c'est quoi comme bus?

la meuf: un bus comme ca (en nous montrant une super belle photo d'un bus qui a l'air trop confortable)

anto: mais celui là qui est dehors?

la meuf: si, si, aquicito no más (oui, oui, celui là juste ici)

 

On paye, et on voit partir le bus trop confort sans nous...le notre, tout brinqueballant nous attendait juste derrière, dégueu et probablement sans ammortisseurs. Nous avons oublié la règle d'or. Quelle ne fut pas notre surprise toutefois lorsque le bus déjà très plein se remplit encore, de partout! et oui, ici il y a la première classe (devant), la deuxième classe (derrière, sans amortisseurs...) et la classe "intermedio", là tu voyages où tu peux, comme tu peux, la plupart sont debout pendant 10h, les autres allongés dans le couloir.

De mon côté, mon siège ne sallongeait pas, le mec debout dans le couloir s'endormait régulièrement sur moi, sous mes pieds un wawa qui dormais béatement et les bonds du bus puisque je suis en deuxième classe. Le super panard quoi!

 

Il est 4 heure du matin, je n'ai pas vraiment réussi à dormir malgré une grande fatigue, coup de chance, un combi (petite camionnette) nous attend, pas de chance il a déjà dépassé sa capacité d'occupation (9 personnes pour un usage européen, 17 en moyenne pour un usage péruvien), on va devoir se tasser! Zoo cest parti, sans dormir de nouveau, il est 6 heure lorsque nous arrivons à la centrale hydroélectrique, il nous reste deux heures de marche...finalement on va domrir à Aguas Caliente!!!

 

Après ce bain de vie locale, la Machu est le lieu idéal pour décompresser à condition d'y être avant tous les touristes: à 5:30 nous sommes dans le bus, à 6:30 devant l'entrée de Wayna Picchu, le grand pic derrière la ville que l'on voit sur toute les cartes postales! Nous les premiers, nous arriverons tout en haut, sans personne, la montagne et nous et les nuages! du bonheur en barre! Nous restons plus de 2h à admirer la vue et même l'absence de vue lorsque la brume se lève et nous enveloppe, et puis nous redescendons par une nouvelle route, plus facile que la précédente où il a fallu escalader un rocher avec le vide derrière soi :I

Petite crise de mysticisme pendant la redescente et qui durera quelques temps, près de 3 jours en fait, le temps de faire la vallée. Le reste de la ville est somptueux, vous vous en doutez!

 

 

Fini le Machu, direction Ollantaytambo, petite bourgade au creux d'une vallée vert

tendre, intégralement construite sur les bases inkas et dominée par plusieurs fortins cyclopéens. Les rues sont  étroites comme à Venise, le par-terre dallé et au milieu ou sur les côtés coule un ruisseau qui sert de réseau d'évacuation des eaux usées et autres détritus, tout ça construit par....on ne sait pas qui et repris par les inkas et vous connaissez la suite ;) (oui, au fait, i parait que les inkas, ils ont rien foutu, ils se sont juste posés la, même au Machu ;) Ca nous a tellement plu comme ambiance qu'on s'est payé  le luxe de dormir dans une maison inka réaménagée ;)

 

Lendemain de nouveau sur les routes, direction las salinas de Maras...comment vous dire...c'est en arrivant là-bas que j'ai compris pourquoi cette vallée est sacrée... les salines ce sont en fait 4000 petits bassins construits en terrasse à flan de montagne. La construction est déjà en soi une prouesse architecturale quoique le système d'irrigation soit encore plus impressionant. Une seule rivière, habilement détournée et canalisée est utilisée pour donner de l'eau à tous les bassins, génialissime! vraiment! et surtout pré-incaique! Et les couleurs!!!! Les couleurs, c'est un truc de ouf! Au detour du chemin qui mène là-bas, un chemin tout petit, tout marron, on est ébloui par la blancheur du lieu, presque aveuglé lorsque le soleil apparait! extraordinaire! D'autant plus que la surprise ne s'arrête pas là...les bassins sont bicolores, d'en haut tout est blanc, d'en bas tout est jaune ocre, un peu conmme au Machu où tout est gris d'en bas et tout est vert d'en haut.

Et finalement, je m'aperçois que la saison des pluies a aussi du bon, parce que durant l'été, la zone a une toute autre apparence, tous les propriétaires viennent travailler leurs parcelles (les bassins appartiennent à deux communautés qui travaillent en coopérative, chaque membre possède un nombre variable de parcelles en fonction de son ancienneté) sans parler des ordes de touristes ;)

 

Pour finir, Chinchero, la ville où nait l'arc-en-ciel, autre petit village inka, une immense place tout verte avec vue sur la vallée...nouvelle crise de mysticisme...retour sur Qosqo littéralement entourée des arc-en-ciels les plus parfait que je n'ai jamais vus!

 

 

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